CR du 28 mars 2019

Compte rendu de la réunion du 28 mars 2019

Présents : Thierry Accard Vanessa Bonabal Joël Fosse Marianne Rebouché Renaud Rusé Raphaël Saur


Dernières prospections sur le sujet, dans l’optique de l’organisation d’une formation interne au Crr :
Contact avec Florent Cholat, responsable de l’organisation du congrès de l’APFM 2019 sur le thème des neurosciences en musique.
Emmanuel Bigand, conférence de vulgarisation « quand la musique fait swinguer les neurones » https://www.youtube.com/watch?v=NVaXlBfTFT0&t=1990s&pbjreload=10
Thierry évoque Pascal Le Corre, auteur de nombreux articles dans la lettre du musicien. Son approche du déchiffrage, de la lecture pourrait concerner beaucoup d’entre nous .
Vanessa évoque Catherine Guegen…. (préciser Stp Vanessa en quoi pourrait consister la proposition)



Vanessa propose que le groupe de discussion soit une ressource pour l’établissement :
-Lien avec la bibliothèque/médiathèque
- Suggestions et échanges autour de lectures.
- Proposition de création d’une page d’échange type forum sur internet qui permette d’échanger les informations et réflexions.


Proposition communément partagée : ce sujet des neurosciences dans l’enseignement artistique spécialisé est une occasion de mettre en évidence les points communs entre nos disciplines. Sont cités assez rapidement :
Le rapport au corps
La mémoire
Le rapport à l’autre
Le mouvement
À un moment où le rapport entre cerveau et musique, bienfaits de la musique sur le cerveau etc. sont fréquemment évoqués, nous reformulons la spécificité de notre questionnement:
Envisager l’apport éventuel des avancées en neurosciences au bénéfice de l’enseignement spécialisé artistique. Commencer par cerner ce qui distingue et réunit nos disciplines dans la démarche pédagogique.


Nous revenons sur la notion d’inhibition, une compétence clé mise en avance par les neurosciences. Discussion pour éclaircir le terme, qui dans un premier temps prête à confusion, notamment lorsqu’on parle d’une personne « inhibée ».
Selon les propositions énoncées notamment par Olivier Houdé, l’inhibition est entendue dans un autre sens. Il s’agit de la compétence qui permet de
- réfréner son impulsion
- savoir filtrer les nombreux stimuli extérieurs afin de concentrer son attention
- savoir s’aiguiller entre un fonctionnement par automatisme ou un fonctionnement par logique, réflexion, conscience pleine.

Rappel de tout l’intérêt de la pédagogie Dalcroze dans sa réflexion sur Inhibition et Incitation.
Inhibition, en musique, c’est par ex :
-Résister à l’envie de suivre l’autre voix quand on chante en canon, en polyphonie…
-Pour le petit enfant à qui on demande de suivre la pulsation, résister à la tentation de suivre le rythme de la chanson
-Résister à ses automatismes soigneusement créés pour pouvoir lire à la blanche, à la croche, dans une clé inhabituelle…
Les automatismes en danse, en musique, comment les créer, comment les rendre « fiables », comment savoir également s’en méfier et en sortir pour un fonctionnement plus contrôlé…


Question de l’anticipation : l’intention donne le mouvement juste. L‘anticipation est une représentation mentale du musculaire.
Cette notion d’anticipation parle beaucoup au musicien et au danseur.
Pour Joël elle est moins iprépondérante au théâtre, susceptible de nuire à la réactivité, à l’intuition.
Cette discussion soulève la question du type de conscience en jeu lors de l’acte musical, chorégraphique, théâtral. Conscience différente par ex. pour l’improvisation. Je joins sur ce sujet le petit texte que j’avais écris il y a quelques années


Question de la multiplication et diversification de l’offre du pédagogue, proposer des entrées où chacun pour s’adapter, dans le respect des spécificités.
Joël rapporte le bénéfice d’une expérience mêlant théâtre et musique à l’occasion du carrefour g. Pierné. L’élève musicien, sorti de sa zone de confort, découvre un rapport à l’espace, au corps, à l’interaction avec les autres.